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Le Rire du serpent
13 décembre 2010

GRIMES Partie 2 (L'HOMME DU PALAIS) Chapitre 5

Ah ! Qu’il est crispant d’être constamment dérangé !

Avec ma fonction, je ne sais pas si un jour je pourrai terminer mon témoignage. Mais je m’emporte…

Continuons si vous le voulez bien.

Lorsque j’ai connu la date de l’arrestation des clowns, j’ai pris pour la première fois contact avec la résistance locale que je n’avais jamais cessé d’observer. J’avais retrouvé leurs traces, de nombreuses années auparavant.

En effet, mon prédécesseur avait un double des plans des sous-sols de notre Kapitale. L’Entraille était munie comme tout le réseau de canalisations et communications, d’un système de surveillance vidéo.

Le plus drôle, c’est que la milice a observé ce document avant que je ne prenne mes fonctions.

Seulement, Méro, avec cette stupide idée de débaptiser toutes le villes de notre beau pays, a réussi à faire oublier les noms qu’elles portaient avant. Ces fonctionnaires, pourtant zélés, n’ont pas su ce qu’était « Paris ». Dans leurs rapports, ils ont classé cette « Histoire de Paris au vingtième siècle » dans la rubrique « Romans ». Voilà comment des miliciens ont sauvé la résistance de la Kapitale.

Vous n’imaginez pas mon excitation de pouvoir enfin sortir de l’ombre et servir mon pays. Je crois que mes contacts ont été très sceptiques lorsque les hauts parleurs de l’Entraille ont résonné pour la première fois. Ma voix n’était pas très sure. Mes informations furent brèves et très évasives en ce qui concernait mon identité. Ils ont sans aucun doute cru à un piège monté de toute pièce par Méro.

Mais ils m’ont écouté.

De mon côté, je me suis arrangé pour que les miliciens soient le moins nombreux possible autour des clowns. Il m’a été facile de convaincre le capitaine de la milice que personne ne s’intéresserait à des clowns insignifiants. Le plus gros risque que j’ai réellement pris ce jour-là fut de simuler une alerte-émeute à l’autre bout de la Kapitale. A l’heure qu’il est, je ne crois pas que les autorités aient identifié la provenance de l’ordre de mission. Il faut reconnaître que personne n’est encore prêt à douter de moi.

Depuis, j’ai eu un premier contact avec un journaliste qui dirige leur réseau de sabotage informatique. Il veut que je lui livre un certain nombre de secrets d’Etat, mais je n’ai pas encore entière confiance en lui. Je le trouve un peu pressé. Et puis je dois me protéger. J’ai caché un certain nombre d’informations dans un endroit que personne ne pourra trouver ! Je dis cela pour faire enrager la personne qui écoute si elle n’est pas dans mon camp.

A présent, je dois respecter mon emploi du temps habituel pour ne pas éveiller les soupçons. Fin d’enregistrement pour aujourd’hui.

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