GRIMES Partie 3 (Ornicar) Chapitre 4

Enregistrement numéro 4 : La cave

Je suis vraiment un imbécile ! J’ai suivi une piste sans vérifier mes arrières. Comment ai-je pu imaginer qu’après nos rencontres régulières avec le Sénateur-Maire je pourrais encore me promener autour de son palais ? Je n’avais pas fait trois pas que son ex-garde rapprochée me tombait dessus. J’ai bien cru que je ne m’en sortirais pas vivant. A présent, mon signalement est dans toutes les mains des miliciens de la Kapitale.

J’ai couru pendant des heures avant de me rassurer. Je pense qu’il n’y a plus de risques pour le moment. Je me suis réfugié dans la cave d’un vieil immeuble. Si je ne me fais pas lyncher par les habitants de ces ruines, j’aurai tout mon temps pour mourir de faim. Pour l’instant, il faut que je me concentre sur l’énigme « Ornicar ».

En ville, on ne parle que du nouveau Sénateur-Maire qui a été choisi « démocratiquement par Jean Méro sous l’influence du Grand Daïmon ». Cela va rendre très difficile mes visites au Palais. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi les documents auraient été cachés là-bas ?

Il devait bien se douter que le palais serait immédiatement réinvesti. J’espère qu’il avait bien caché le terminal qui lui permettait de communiquer avec l’Entraille. Sinon, la résistance est foutue.

Mais c’est cela ! Peut-être n’avait-il pas qu’un domicile. Un homme comme lui a forcément une résidence d’été quelque part dans le sud. Non, ce n’est pas possible qu’il ait eu le temps de se rendre là-bas récemment. Quel autre endroit pouvait lui servir de base arrière ? Il avait forcément prévu quelque chose...

Bon je vais arrêter pour aujourd’hui. Il faut que je sois en forme demain. Il me reste du pain sur la planche. Avant de m’endormir, j’ai une pensée pour tous les enfants de l’Entraille. Ils me donnent le courage d’envisager un avenir pour notre peuple.

Fin d’enregistrement.