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Le Rire du serpent
19 février 2011

Grimes partie 9 (La toile d'araignée) chapitre 6

Bien le re-bonjour, cher ami. Je ne peux que redire ma joie de vous avoir retrouvé. Pour commencer notre nouvelle relation, il faut que vous vous habituiez à mon visage. Avoir écouté uniquement ma voix et devoir supporter la vue de mon visage maquillé ne doit pas être très agréable.

Qu’allons-nous faire maintenant ? Voulez-vous, par exemple que je vous raconte comment est né ce complexe dans lequel vous vous délectez ? J’en suis certain.

Flash-back :

Il y a maintenant à peu près quinze ans, j’ai réussi à convaincre le grand Jean Méro de l’utilité d’une soupape de sécurité pour la population de la Kapitale. C’est comme cela que l’idée du quartier-clown est née. Il me paraissait évident qu’il devait se trouver en plein centre pour que ce soit une action d’éclat. Un problème s’est posé. Méro ne voulait pas que des inférieurs comme les gens du voyage aient une seule chance de « se la couler douce ». Il m’ordonna donc de trouver parmi nos hommes de confiance de faux clowns. Cela m’a déplu tout d’abord.

Puis j’y ai vu la chance inestimable de pouvoir monter un réseau officiel que je pourrais contrôler réellement.

Je fais une brève coupure pour vous dire que si ce que je vous raconte vous ennuie, il ne faut pas hésiter à zapper. Pour cela, vous pouvez appuyer sur « ESC » et le tour est joué : vous voilà au menu principal. En attendant, je continue…

Flash back (suite) :

Je disais donc qu’il me fut proposé de mettre des hommes de confiance déguisés en clown pour faire croire à se semblant de libéralisme. Ô ! Que le spectacle allait être mauvais. Pourtant, sans aucune concurrence, il avait toutes les chances de son côté. J’ai donc choisi des hommes de confiance. Je ne crois pas que Méro et moi avions la même définition du mot « confiance ». Mes hommes de confiance à moi furent choisis parmi mes anciens amis. Beaucoup n’avaient pas compris ma position. Moi qui avais toujours lutté contre les injustices et toutes les formes d’exclusion… Ma proposition, après les avoir d’abord laissés sceptiques, les a plutôt rassuré sur mon compte. Mon réseau de résistance était né. Petit, certes, mais bien vivant.

Mais attendez avant de zapper. Tout n’est pas si rose que cela. Méro a ensuite décidé de lancer un appel officiel à tous les clowns d’Eristikos les invitant à rejoindre leurs frères à Dirus. Moi, naïf que j’étais, je n’ai pas compris tout de suite où il voulait en venir. En effet, cette vitrine clown a été l’un des plus gros attrape-couillons de ce siècle. Ils se sont présentés par dizaines aux différents centres d’accueil mis à leur disposition. Chaque clown qui rentrait dans un bureau me contraignait à trouver un homme de confiance. Sous un maquillage, personne ne pouvait voir la différence. Les vrais clowns étaient déportés je ne sais trop où. Je crois que je ne voulais pas trop savoir…

C’est à ce moment là que l’idée du cimetière m’est venue. L’une des recrues, qu’un ami de longue date m’avait présentée, habitait un quartier peu recommandable. Il était homosexuel et Méro avait fait aménagé à l’autre bout de la Kapitale de vieux immeubles délabrés pour eux. Quand mon ami me présenta ce jeune homme, les homosexuels n’étaient déjà plus très nombreux, la milice en emmenait tous les jours pour je ne sais quelles expériences… « Secret d’Etat »… Cela a attiré mon attention sur le quartier et j’ai décidé d’enrôler mes clowns parmi cette communauté. Seulement les vrais clowns avaient sans doute fini par comprendre et ne se présentaient plus dans les bureaux spécialisés en assez grand nombre — tant mieux dans un sens et dans un sens seulement… Parce que dans l’autre, la milice éliminait très rapidement des gens qui ne demandaient rien d’autre que de vivre en paix.

J’ai donc monté de toute pièce cette histoire de contamination de l’eau. Méro en a fait une crise. Mais je crois que je commence à vous endormir avec mes histoires. Dans sept heures environ, un petit voyant rouge apparaîtra sur cet écran. Si vous voulez savoir la suite, cliquez sur ce nez rouge… Pouet ! Pouet ! Et le tour sera joué.

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