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Le Rire du serpent
20 avril 2011

Grimes Partie 11 (Auguste Maigret) Chapitre 1

Mes chers amis. Vous m’excuserez de ne pas être parmi vous aujourd’hui. Une mission importante m’a retenu hors de la Kapitale. Croyez cependant que mon coeur est à vos côtés. Je voulais tout d’abord remercier et féliciter les dixneuf groupes qui ont mené à bien leur mission. Les neuf autres auront sans doute l’occasion de prendre leur revanche. Je partage votre douleur. Une guerre ne se mène jamais sans actes héroïques et sans pertes humaines.

Aujourd’hui encore nous en avons la preuve.

Le bilan de nos opérations est dans l’ensemble assez bon. L’armée, la police et la milice ont essuyé un certain nombre d’échecs cuisants. Le gouvernement est très désorganisé et la population commence à ouvrir les yeux.

Le courage semble refleurir subitement. C’est le principe de l’électrochoc. Et puis quand le travail est fait, tout le monde se précipite pour faire partie du chantier.

Ne nous réjouissons pas pour autant trop vite. Le gouvernement n’est plus dans la Kapitale. Des renforts ont été envoyés et si les autres grandes villes d’Eristikos ne suivent pas notre exemple, nous aurons bien du mal à venir à bout du grand Daïmon. Le combat ne fait donc que commencer. Le Jeu va pouvoir reprendre.

Je vais vous donner encore quelques renseignements pour comprendre. Le cimetière-clown n’est pas le centre de mon réseau. J’ai encore beaucoup de cordes à mon arc.

Je m’excuse auprès de mes amis clowns qui se croyaient sans doute au centre de la réussite de ce projet. Rassurezvous, vous n’êtes pas trop mal placés. La Kapitale tombera j’en suis certain et vous tous ici présents en serez les véritables artisans. Vous connaissez mon histoire depuis les quinze dernières années, mais on ne devient pas Sénateur et Maire de la Kapitale d’Eristikos sans avoir fait un parcours exemplaire.

Flash-back :

Quand j’avais une vingtaine d’années, j’ai obtenu un très bon score aux municipales d’une petite ville non loin de Berlin — Berlin que vous connaissez peut-être sous son nouveau nom « Aquila » en hommage à l’aigle qui marqua les temps de gloire de cette ville — En France, la dictature de Méro commençait à devenir expansionniste et certains pays frontaliers étaient déjà en guerre. Une guerre politique et psychologique impitoyable. Les alliés de Méro dans mon pays étaient très influents et beaucoup réussirent à prendre des mairies légalement. Il sollicitaient beaucoup les jeunes qui pour les autres partis n’étaient pas assez mûrs. Je fus de ces jeunes qui pour monter plus vite ont décidé d’adhérer au parti Daïmoniste. Il ne s’appelait pas encore comme cela d’ailleurs. Mes petites victoires, se sont transformée en franches réussites. En cinq années, je me suis vu candidat à la mairie de Berlin et j’ai obtenu un très bon score. Ce n’était pas encore suffisant, mais le public m’avait remarqué. Deux ans plus tard, après la mort accidentelle du maire, je fus choisi légalement par les Berlinois.

Je sais que je vous embête un peu, mais, rassurez-vous, nous ne perdons pas de temps. Les différents objectifs que je vous prépare attendrons encore quelques jours. Il est trop dangereux de se déplacer dans la Kapitale en ce moment. L’armée n’a pas encore pris position et nous ne pourrions pas maîtriser tous les aléas du hasard. Ce que nous pouvons faire par contre avant que je vous raconte la suite de mon histoire, c’est aller nous reposer un peu. Le temps joue en notre faveur en ce moment. Pour la Kapitale du moins. Pour Aquila, il faudra encore jouer de finesse et de rapidité.

Bonne nuit mes chers amis et à demain, neuf heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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